" LA VIE AUCHAN, ELLE CHANGE LA VIE"
Attention, histoire véridique (à la noix mouhahaha) :
Bernard, quinquagénaire oisif (comme tous les quinquagénaires, c'est bien connu), parcoure les rayons aseptisés d'un supermarché Auchan afin de remplir son frigo qui subit "la crise" de plein fouet et se retrouve d'une manière tout à fait fortuite nez à nez avec un magnifique étalage de Noix de cajou. Son estomac criant famine, tel celui d'un petit somalien lors d'une période de sécheresse et de guerre civile (empêchant l'arrivée de l'aide Humanitaire), celui-ci se munit d'un sac plastique et fourre quelques poignées de ces graines salvatrices (dans le but de ne pas finir par se digérer lui-même) dans ladite "poche" (selon l'expression vendéenne consacrée). Trop occupé par ses préoccupations financières et les quelques économies investies à la bourse, celui-ci oublie de peser le sachet et continue son voyage initiatique au gré de la marée humaine. En chemin, il grignote quelques unes des noix de cajou et se rend finalement à la caisse afin de payer le prix de sa survie. La fibre comique, Bernard évoque avec humour le grignotage effectué dans les minutes précédentes et se rendant compte de l'immoralité de son forfait, propose spontanément le dédommagement d'une poignée de noix cajou, à hauteur de 88 centimes.
Ennuyée par le travail répétitif et anti-épanouissant intrinsèque à sa fonction, ou oppressée par une direction pointilleuse à la main lourde, la caissière lance une Alerte Rouge de niveau maximum pour appréhender l'ignoble délinquant. Branle-bas de combat dans la cellule des vigiles, ils arrivent en rangs serrés, neutralisent le dangereux individu, le fouillent au corps afin de s'assurer que celui-ci ne cache pas impunément d'autres noix de cajou ou qu'il n'est pas par hasard, armé d'une spatule en bois ou d'un casse-noix (armes de destruction massive). La police est contactée, Bernard s'acquitte des 88 centimes de réparation et rentre tranquillement chez lui encore abasourdi de l'expérience qu'il vient de vivre.
Cependant, celui-ci ne sait pas qu'Auchan dépose une plainte contre lui, l'enquête est ouverte, la gendarmerie débarque chez le terroriste présumé qui se retrouve gardé à vue deux heures durant. On lui demande alors un prélèvement ADN et l'on envoie les documents au Parquet afin que Bernard soit jugé en bonne et due forme. Au bout d'un mois et demi, l'affaire est classée.
[ Bien sûr, cet article est ironique de manière hyperbolique ]
TRUE EVIL CASHEWS !!!
Sources : Le Canard Enchaîné
France Inter
France Inter