" Le juge des référés du tribunal administratif de Versailles doit examiner, mercredi 24 décembre, la requête déposée par le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme contre l'exposition de l'artiste Jeff Koons, qui se tient depuis le 10 septembre dans les salles et les jardins du château de Versailles.
Le prince, qui se présente comme le "descendant en droite ligne de Louis XIV", proteste contre la décision de prolonger l'exposition jusqu'au 4 janvier. Il demande sa fermeture, la qualifiant de "clownesque et pleine d'allusions sexuelles". La Coordination défense Versailles, une association englobant l'ensemble des opposants à l'exposition Koons, en avait déjà dénoncé "le caractère pornographique". Le jugement devrait être mis en délibéré à l'issue des plaidoiries.
Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme avait indiqué dans un communiqué, diffusé au début du mois de décembre, avoir déposé cette requête "pour profanation et atteinte au respect dû aux morts". Il a justifié son action en justice par le "droit immémorial", pour "tout membre de l'espèce humaine (...) au respect de ses aïeux" et par le "droit à accéder à la connaissance du patrimoine sans contrainte pornographique".
"PROMOUVOIR UNE STAR ÉTRANGÈRE DU PORNO AU DÉTRIMENT DE L'ART FRANÇAIS"
Le dernier des descendants de la lignée des Bourbons dénonce une "profanation" qui a été voulue "comme un ressort publicitaire destiné à promouvoir une star étrangère du porno au détriment de l'art français". "La prolongation de l'exposition pendant la période de Noël" vise "la candeur des enfants, particulièrement vulnérables et sans défense aux atteintes pornographiques", insiste le prince.
De son côté, l'établissement public du musée et du domaine national de Versailles a indiqué avoir "pris acte avec consternation" de l'action menée par Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme. Selon la direction du château, présidé par l'ancien ministre de la culture, Jean-Jacques Aillagon, cette requête ramène "aux temps obscurs où le roman Madame Bovary de Gustave Flaubert était jugé pour 'outrage à la morale publique et religieuse, ou aux bonnes mœurs' et Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire pour 'délit d'outrage à la morale publique'".
Jeff Koons, qui fut l'époux de la Cicciolina, actrice pornographique italienne, a créé des œuvres explicites autour de la "tentation et du désir" dans les années 1990. Aucune d'elles n'est montrée à Versailles. "
NEC PLURIBUS IMPAR
("Plus on est de fous, plus on rit")
("Plus on est de fous, plus on rit")
Encore une question de fric ... Artiste de merde. Moi aussi j'peux faire la même chose =)